Du neuf sur radiopipette

Publié le par radiopipette.over-blog.com

Eh oui ! Après quelques mois de silence (silence radio) on a vissé à nouveau le raccord sur la petite valve et Radiopipette retrouve un nouveau souffle, Radiopipette se regonfle. Radio……pipette ! Le souffle de l’AAventure !

 

Trêve de rigolade ; en fait, j’ai trop pris le goût d’ainsi pianoter sur mon clavier mes impressions de voyageur et je suis devenu accro. Récemment, à l’occasion d’un voyage à pied dans les montagnes au Maroc, j’ai renoué une fois encore avec de très beaux chemins, le voyage et ses émotions. Je me suis dit que je remettais le couvert.

 

Il y a des années, au hasard de la lecture d’un bouquin de psycho – où ça mène, lire des bouquins de psycho ? –  je tombai sur des références qui évoquaient certaines coutumes des Berbères du haut Atlas et  leur culture. Je fus fasciné par la profonde part d’humanité, de simplicité et d’évidence qui se dégageaient de ces quelques textes, et permettaient de donner un éclairage  à des problématiques complexes qui traversent nos sociétés modernes.  Peu de temps après, un premier voyage au Maroc avec de bons vieux amis, et deux bonnes vieilles camionnettes VW, me laissa le goût des splendides paysages du haut Atlas, trop rapidement traversés. J’étais cuit ! Mon destin était scellé : j’irais me perdre - ou me trouver - par là, un jour.


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L’occasion se présenta plus tard. Des amis nous avaient invités, Nadou et moi, à nous embarquer avec eux pour une randonnée à pied dans la vallée de l’oued Draa, un fleuve aujourd’hui quasiment asséché, qui coule dans le sud du Maroc et abreuve encore de splendides palmeraies abritant des villages. Abdou, notre guide, était un berbère originaire du haut Atlas. Curieux et cultivé, ayant passé sa scolarité dans un lycée français, il pouvait aisément se mettre au diapason de nos naïves questions d’Européen, incultes et ignorants de la vie locale. Il nous racontait volontiers toute sorte d’anecdotes et de détails sur le mode de vie et les coutumes locales. Nous nous entendions bien. J’appris que, bien qu’ayant grandi à Marrakech, il est resté très attaché à Tizi n’Oucheg, son village natal, dans la région de l’Ourika, haut Atlas, où il se rend souvent. Il s’y est toujours très investi et garde une part active dans la vie locale. Je me dis que j’avais trouvé mon homme.

 

Abdou avait continué – et continue encore aujourd’hui –  à œuvrer avec ses cousins, restés au village, pour le développement et l’aménagement du village.  Le truc est, bien entendu, d’améliorer, d’émanciper (notamment les femmes, les enfants en allégeant le travail quotidien, parfois très dur, en développant la culture et l’éducation) : une coopérative de femmes avait été créée au village pour permettre de mettre en commun des ressources et Du-neuf-sur-radiopipette-6.jpgcommercialiser quelques produits de transformation. Un crèche/école maternelle ont été construites pour permettre aux jeunes enfants de s’épanouir et aux femmes de les faire garder pendants qu’elles s’occupent de travaux domestiques ou agricoles, ou encore pendant qu’elles s’occupent de leur coopérative. D’un autre côté, développer, améliorer, émanciper : pas à n’importe quel prix ; on sent chez Abdou un grand attachement à la tradition à la culture, au mode de vie local, aux valeurs à la terre et du peuple Berbère et aux paysages qu’ils habitent. On sent aussi une forte détermination à les préserver. Pour moi il est bien plus qu’un compagnon de voyage : un ambassadeur idéal et un passeur précieux pour rencontrer le monde berbère : il m’a beaucoup initié à la tradition locale et permis d’approcher ces hommes magnifiques.

 

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